Après la crise du Chevalgate l'Europe annonce une mobilisation.
Outre 2500 tests ADN à travers toute l'Europe sur les plats au boeuf, il demande aux Etats de procéder à quelque 4000 contrôles pour détecter la présence éventuelle de phénylbutazone, un anti-inflammatoire pour les chevaux, qui rendrait la viande impropre à la consommation.
M. Borg souhaite que cette première série de tests soient menés au mois de mars, avec des premiers résultats publiés à la mi-avril. La moitié seront financés par Bruxelles.
Il a aussi été demandé à la Commission européenne d'accélérer ses travaux sur l'étiquetage des produits à base de viande de boeuf pour indiquer son origine.
Depuis l'affaire de la vache folle, la viande bovine fraîche doit mentionner l'origine. Mais ce n'est pas le cas pour les produits transformés à base de viande, qui ont seulement l'obligation d'indiquer le type de viande utilisée.
«Je ne dis pas qu'avec l'origine, on règlera le problème de la triche ou de la tromperie. Mais en avançant encore dans la traçabilité et l'origine des viandes, on donnera moins d'espace à ceux qui veulent ou qui peuvent tricher», a déclaré le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
L'office européen de police, Europol, doit de son côté se charger de coordonner les enquêtes judiciaires menées dans plusieurs pays de l'UE pour déterminer d'où provient la fraude qui a conduit à utiliser de la viande de cheval à la place de boeuf.
Le ministre britannique de l'Alimentation, Owen Paterson, a d'ailleurs indiqué qu'il se rendait dès mercredi soir au siège d'Europol à La Haye, aux Pays-Bas. «Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé» et «nous devons aller au fond des choses», a-t-il dit.
Les enquêtes menées dans les différents pays n'ont pas permis pour l'instant de déterminer où la viande de cheval a été frauduleusement étiquetée comme étant du boeuf, et si elle présentait un risque pour la consommation.
«La coordination d'une enquête par Europol mettra peut-être au jour davantage que l'existence d'une seule filière, mais des pratiques qui jusqu'ici conduisaient à ce que des gens gagnent de l'argent en trompant le consommateur», a souligné le ministre français à la Consommation, Benoît Hamon.
M. Borg a réaffirmé que le scandale actuel était lié à une «fraude». «Il est évident que quelque part dans la chaîne, quelqu'un a frauduleusement ou par négligence étiqueté le produit de façon mensongère», a-t-il dit, soulignant qu'il ne s'agissait pas à ce stade d'un problème sanitaire.
Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet de Paris et une enquête administrative a été confiée à la Répression des fraudes, dont les conclusions doivent être rendues publiques jeudi. Le président français François Hollande a souligné qu'il s'agissait d'une «affaire grave».
Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, a souligné mercredi soir qu'aucun Etat n'avait été pointé du doigt au cours de la réunion à Bruxelles. «De notre point de vue, il n'est pas possible que la fraude ait été commise sur notre territoire et par les deux sociétés qui ont distribué la viande de cheval dans l'UE», a-t-il assuré.
Afp
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