Gendarme tué à Nice: un suspect placé en garde à vue



 Un homme soupçonné d'avoir mortellement percuté un gendarme de 52 ans, mercredi dans l'arrière-pays niçois, a été interpellé jeudi après-midi et placé en garde à vue, mais la justice se montre pour l'instant prudente.
L'individu, interrogé à Nice, est connu de la police pour des faits de délinquance, a précisé une source proche de l'enquête, en le qualifiant de "principal suspect". Il a été interpellé à 14H40 à Peille, la commune où le militaire a été fauché mercredi, selon une autre source proche de l'enquête.
Le procureur de Nice, Eric Bedos, n'a pas souhaité confirmer dans l'immédiat ces détails, indiquant simplement que "l'homme a été interpellé en début d'après-midi (jeudi) dans la juridiction de Nice".
Avant cette interpellation, le procureur avait détaillé devant la presse le déroulement des événements qui ont conduit à la mort du major Daniel Briere, qui dirigeait une enquête sur le terrain pour interpeller un voleur de voiture.
Ce voleur, qui roulait à vive allure, a percuté "volontairement" le militaire qui le sommait de s'arrêter, a estimé le procureur.
"On reproche à cet individu d'avoir volontairement provoqué la mort de ce militaire de la gendarmerie dans l'exercice de ses fonctions, ce qui lui fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité", a stipulé Eric Bedos.
Selon l'adjudant Sébastien Moreau, coéquipier du major Briere et principal témoin, le voleur de véhicule "roule déjà à vive allure" lorsqu'il est à l'approche.
Depuis la mi-journée, six gendarmes en "planque" attendent en effet le retour du voleur d'une Austin Mini, dérobée durant la nuit dans la commune de L'Escarène (à 20 km de Nice) et repérée dans le village de La Grave-de-Peille.
Deux militaires restent non loin du lieu du stationnement, quatre autres couvrent les deux itinéraires de fuite possible.
Un homme finit par monter seul dans la voiture volée et s'engage sur la route où sont positionnés près d'un pont le major Briere et l'adjudant Moreau, prévenus par radio. Il est environ 14H30 mercredi.
Des brassards "tout à fait repérables"
Les militaires sont "en tenue civile, porteurs de brassards tout à fait repérables, orange fluo, avec indication gendarmerie", précise le procureur.
L'adjudant Moreau a déclaré "qu'il avait entendu le véhicule accélérer semble-t-il à la vue du gendarme", a indiqué Eric Bedos.
"L'adjudant essaie de sortir une herse pour interrompre la progression du véhicule, tandis que le major Briere, qui est le long d'un muret, sort son arme, se met face au véhicule qui venait sur lui à vive allure", a poursuivi le procureur. Son coéquipier parle à ce moment-là d'un moteur qui "hurlait", a rapporté le procureur.
Le major Briere fait ensuite "les sommations d'usage" et "il y a une sorte de bref freinage réflexe du conducteur". "Il avait toute latitude, dira l'adjudant Moreau, pour s'écarter et éviter le major Briere. C'est un choix qu'il n'a pas voulu faire", a affirmé Eric Bedos.
Le choc a été particulièrement violent: le major Briere a été projeté en l'air à environ 12 mètres de là. Quant au conducteur, il a poursuivi sa route en direction de Nice avant d'abandonner le véhicule non loin, en tentant de l'incendier.
La voiture, encore en bon état, va être analysée par l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, dépêché de la région parisienne. Les enquêteurs disposent toutefois d'un "recueil d'informations déjà très important qui a été fait sur site", a précise le procureur.
Le major Briere, 52 ans, marié et père de deux enfants, est décédé mercredi peu après son arrivée dans un hôpital de Nice.

Afp
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Rédigé par MENATWORK on jeudi, octobre 18, 2012. Mots Clés , , , , , , , , . Suivre les commentaires RSS 2.0. Laissez un message

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