Michel Neyret ex numéro 2 la Police Judiciaire de Lyon devant ses pairs.
L'ancien responsable policier, Michel Neyret, figure emblématique de la PJ, est arrivé peu avant 14H45 au conseil de discipline de la police, rue Nélaton (XVe), composé à parité de membres de l'administration et du personnel (représentants syndicaux) de la police.
"Je vais relativement bien", a déclaré Michel Neyret avant d'entrer, a constaté un journaliste de l'AFP.
Michel Neyret doit répondre d'une "série de faits" et de "manquements" comme la violation du secret professionnel, ont précisé des sources policières.
Il risque, selon ces mêmes sources, la révocation, la "sanction la plus élevée" que peut proposer l'instance disciplinaire, surnommée "le tourniquet" dans le jargon policier.
En dernier ressort, la décision de suivre, ou non, les propositions du conseil revient au ministre de l'Intérieur.
L'un des défenseurs de M. Neyret, Yves Sauvayre, avait précisé lundi à l'AFP que ce conseil était un "enjeu" pour son client. Il "attend avec impatience de s'expliquer devant ses pairs", selon lui.
Il risque la révocation, sans droit à la retraite, a aussi dit son défenseur, ce qui, "eu égard à sa brillante carrière", serait "très préjudiciable". Selon les sources policières, le conseil "pourrait lui maintenir ses droits à la retraite" et "ne pas alourdir la sanction".
Me Sauvayre a confirmé qu'il est reproché à M. Neyret une "cascade" de faits "en rapport" avec ses démêlés judiciaires.
"Grands flics" témoins
"Il est serein et avide de donner des explications à ses pairs", a déclaré lundi à l'AFP son autre avocat, Me Gabriel Versini, qui a rencontré l'ancien commissaire divisionnaire il y a deux semaines à Paris pour consulter avec lui son dossier disciplinaire.
Michel Neyret a été mis en examen en octobre 2011, notamment pour corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs ou encore trafic de stupéfiants. Il a été remis en liberté en mai après près de huit mois de détention provisoire à la prison de la Santé à Paris.
Placé depuis sous un strict contrôle judiciaire, il vit dans l'est de la France où il pointe chaque jour à la gendarmerie et ne s'est pas exprimé sur le fond du dossier.
S'il a concédé des "imprudences" en acceptant cadeaux et "faveurs" de truands en échange de renseignements, notamment des fiches de police, il a toujours réfuté tout enrichissement personnel. Il devrait le répéter devant le "tourniquet", selon les sources policières.
Il a fait citer aux débats certains de ses anciens "patrons" à la PJ, de "grands flics" tels Bernard Trenque, Michel Richardot ou Gérard Girel.
Ce dernier, aujourd'hui en retraite, fut notamment le directeur de la PJ parisienne et directeur central de la PJ (DCPJ).
Le "tourniquet" examine les cas de fonctionnaires de police soupçonnés de fautes ou de manquements qui ont tous fait préalablement l'objet d'enquêtes administratives de la "police des polices".
C'est ce dossier d'enquête qui sert de base aux débats, à huis clos, du conseil de discipline.
Afp


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