Monde: 200 personnes massacrées à Homs en Syrie lors de bombardements.
Plus de 200 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des bombardements du régime syrien sur Homs, haut-lieu de la contestation, a affirmé l'opposition, des allégations démenties par le régime qui a imputé le massacre à des hommes armés.
Il était difficile de confirmer l'information de source indépendante en raison des restrictions imposées à la presse étrangère, mais si le chiffre des plus de 200 morts s'avérait exact, il s'agirait de la journée la plus meurtrière depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011.
«Dans les premières heures du matin samedi, le régime d'Assad a perpétré l'un des plus terrifiant massacre depuis le début de la révolte», a indiqué le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l'opposition, dans un communiqué.
«Les forces d'Assad ont bombardé (...) des zones résidentielles à Homs, dont Al Khalidiya et Qoussour, faisant au moins 260 morts, des civils, et des centaines de blessés, dont des hommes, des femmes et des enfants», poursuit le groupe d'opposition.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état plus tôt de tirs de mortiers sur Homs, faisant au moins 217 morts, des civils, et plusieurs centaines blessés.
La ville de Homs, à 110 km au nord de Damas, est surnommée par les opposants «capitale de la Révolution», ayant donné le «plus de martyrs».
Le régime du président Bachar al-Assad, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la révolte populaire, a démenti le pilonnage de Homs par l'armée.
«Une source de presse dément le pilonnage par l'armée de certains quartiers de Homs, colporté par les chaînes de télévision qui incitent» à la violence, a précisé l'agence officielle Sana.
Citant une source de presse, l'agence a affirmé que les civils «montrés par les chaînes de télévision satellitaires sont des citoyens qui ont été kidnappés et tués par des hommes armés».
Sana a accusé les hommes armés de «vouloir exploiter ces informations pour (faire pression) au Conseil de sécurité» de l'ONU qui tente de mettre au point une résolution condamnant la répression.
Les chaînes d'information arabes Al-Arabiya et Al-Jazira ont montré des dizaines de corps sans vie jonchant les rues d'Homs.
Le CNS a accusé dans le même temps les forces d'Assad d'«avoir aussi bombardé Jisr al-Choughour (nord-ouest), les banlieues de Damas, et l'est de Ghouta (près de Damas) dans ce qui semble être une préparation à des massacres similaires».
Le CNS «demande à la Russie de changer sa position», l'exhortant à «clairement condamner le régime et à le tenir responsable pour les massacres (...) et permettre aux Syriens d'élire démocratiquement un régime qui leur accordera la liberté et la dignité».
Mais la Russie, alliée de Damas, a déclaré samedi que le projet de résolution -condamnant la répression mais faisant des concessions à Moscou- sur lequel doivent voter samedi les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, ne lui convenait «absolument pas».
Malgré plus de dix mois de violences et au moins 6000 morts selon les militants, le Conseil a été incapable jusqu'ici d'adopter une résolution sur la Syrie. Un précédent texte avait été bloqué en octobre dernier par un veto russe et chinois.
Sources et Crédits Afp


0 commentaires for "Monde: 200 personnes massacrées à Homs en Syrie lors de bombardements."