France: Jean Louis Borloo bientôt à la tête de Veolia "absurde" répond Nicolas Sarozky.
«Absurde», a répondu laconiquement le président Sarkozy, auquel on demandait en milieu de journée si l'Élysée intervenait dans une nomination de Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de l'Environnement, à la tête de Veolia. Plusieurs médias faisaient état lundi d'une telle hypothèse. Selon la porte-parole du candidat Sarkozy et bientôt ex ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, il ne s'agit là que de «rumeurs de presse» et un remplacement d'Antoine Frérot à la tête de Veolia relève des administrateurs de la compagnie.
Elle a démenti par contre formellement les informations selon lesquelles des décisions avaient été prises à ce propos entre Nicolas Sarkozy et le PDG d'EDF Henri Proglio dans l'avion qui les emmenait à Bourgoin-Jallieu, en Isère, où se trouve l'entreprise Photowatt. «J'étais dans l'avion, il n'y a pas eu d'aparté et il n'y a pas eu de discussion sur ce sujet. Donc ça, c'est faux», a-t-elle affirmé. Il n'en reste pas moins que la possibilité d'une telle nomination de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia suscitait un véritable tollé dans le monde politique.
«Mais dans quelle République est-on ?», s'est exclamé M. Hollande lors d'un déplacement à Bonneuil-sur-Marne. «C'est le candidat des conseils d'administration qui se présente devant les Français? C'est le candidat des confusions, des arrangements, des compromis ? Jamais je ne l'accepterai», a-t-il dit devant la presse, en visant Nicolas Sarkozy. Plusieurs ténors du Parti socialiste étaient montés auparavant au créneau pour dénoncer de «petits arrangements entre amis du Fouquet's» et la marque d'un «système Sarkozy».
Du côté des centristes, la sensibilité politique de Jean-Louis Borloo, l'exaspération et l'interprétation étaient la même. «Vous voyez bien le mélange consternant des genres. On est dans une espèce de mécano politique : ‘et je te rachète telle entreprise et je te place là celui qui devait être candidat et qui ne le sera plus si je te le place là... Tout ceci n'a aucun sens’», a lancé Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem et soutien actif du candidat centriste à l'Élysée, François Bayrou. «Il faut tourner la page sur toutes ces pratiques, élire un président impartial», a-t-elle poursuivi sur France Inter.
«Avant de partir», Nicolas Sarkozy «place ses potes», a commenté pour sa part Steeve Briois, secrétaire général du Front national. «Borloo est pris ici en flagrant délit de pantouflage, ce confortable cadeau financier intervenant seulement quelques semaines après le retrait de sa candidature. Ce n'est plus la République des vendus, c'est aussi la République des achetés», a-t-il ajouté.
Afp


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